La chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Strasbourg devait statuer ce mercredi 24 octobre sur l’avenir de l’aciérie d’Ascoval. Elle a renvoyé sa décision au 7 novembre, ouvrant un nouveau délai de deux semaines pour tenter de trouver un accord entre le candidat repreneur Altifort et Vallourec, qui détient 40% de l’usine.
Les 281 salariés sont mobilisés pour qu’une solution positive soit trouvée afin de sauver l’usine et leurs emplois. La tension est palpable alors que Vallourec refuse d’apporter le soutien financier de 51 millions d’euros que lui demande Altifort seul candidat à la reprise de l’usine, les autres n’ayant pas déposé de dossier ferme.
Dans un communiqué, Vallourec estime que ce soutien serait « contraire à la préservation des intérêts du Groupe » puisqu’il risquerait de mettre en péril les activités françaises et européennes de l’entreprise. En effet, ce soutient conduirait, selon Vallourec, à « acheter à cette société son acier à des prix de plus de 30% supérieurs à ses autres sources d’approvisionnement ».
Sur RTL, Bruno Le Maire a exprimé que la fermeture de l’usine faisait partie des options mais qu’il était toujours à la recherche d’une solution pour sauver la sauver. Si l’Etat est prêt à investir dans l’usine à hauteur du financement proposé par un acteur privé, il ne le fera pas sans Vallourec.
Dans son communiqué, Vallourec précise toutefois comprendre le désarroi des salariés et être prêt à s’impliquer dans leur reclassement si l’usine devait s’arrêter.
Par Bastien de Breuvand