La société Promogil, qui exploite le cirque Pinder, a été placée en liquidation judiciaire le 2 mai 2018 par le Tribunal de commerce de Créteil, à la demande de son propriétaire, Gilles Edelstein.
En cause, la baisse du chiffre d’affaires qui a fondu de 60% en mars et en avril en raison principalement d’une baisse de la fréquentation des représentations. Pour exemple, en trois ans la fréquentation des scolaires est passée de 450 000 à 100 000 ! Une chute qui s’explique en partie par le passage à la semaine de 4,5 jours.
Si l’on ajoute à cela le fait que la présence des animaux dans un cirque fait de plus en plus débat (Paris a par exemple décidé d’interdire les cirques avec animaux), l’augmentation des frais de sécurité liés aux attentats et des prix du gazole, on abouti à une situation qui n’est plus gérable pour les cirques traditionnels.
En effet, l’annonce des difficultés de Pinder a poussé d’autres cirques à faire état de la situation difficile dans laquelle ils se trouvaient. Gruss et Medrano ont notamment adressés un courrier au Président de la République pour l’alerter sur la situation du cirque en France.
Pour l’heure, les spectacles du cirque Pinder sont annulés mais Gilles Edelstein se veut positif : Pinder n’est pas mort, il va simplement réduire l’activité d’itinérance (la plus coûteuse) pour se concentrer sur son projet de parc d’attraction, Pinderland.
Par Bastien de Breuvand