L’association des jeunes du restructuring fait peau neuve pour l’année 2022 en élisant un nouveau bureau, emmené par Marie Crumière. Pour se faire, l’avocate de Clifford Chance, succédant à Géraldine Astrup, sera entourée pour une durée de 18 mois d’une vice-présidente, d’un secrétaire général et de 6 autres professionnels du restructuring. Mayday est allé à la rencontre de Marie Crumière afin de faire le point sur ce nouveau mandat, de nous éclairer sur la nouvelle équipe et les projets à venir de l’association.
Mayday : Pouvez-vous nous présenter le nouveau bureau de l’AJR ?
Marie Crumière : Je ne pouvais espérer un meilleur bureau ! Je suis entourée de professionnels reconnus, débordant d’idées et ne comptant pas leurs heures alors qu’ils ont déjà des vies professionnelles bien remplies. Plus précisément, je suis accompagnée d’une vice-présidente, Lisa Ducani avocate chez Racine et d’un secrétaire général, Jérôme de Chanaud, administrateur judiciaire associé au sein de l’étude AJLINK. Sont également membres du bureau Camille Moïse, avocate au sein du cabinet Valoren, Théophile Fornacciari, administrateur judiciaire associé de l’étude FHB, Sara Treca manager Prévention & Restructuration chez Grant Thornton France, Laura Bavoux, avocate counsel chez Weil Gotshall Manges, Morgane Michel, collaboratrice au sein du cabinet PLM et de Benoît Melin manager chez Eight Advisory.
Mayday : Au-delà du bureau, comment se compose l’AJR ?
MC : Aujourd’hui, l’association compte environ 170 membres qui sont des jeunes professionnels du restructuring entre 25 et 40 ans. Nous sommes répartis de manière assez homogène en termes de corps de métier : nous avons aussi bien des professions juridiques telles que des avocats (37%) administrateurs et mandataires judiciaires (26%) que des professionnels du chiffre (14%). Parmi nos membres, nous comptons désormais des fonds de retournement, des banques, des communicants de crise et des managers de transition.
Mayday : Quel est le public visé par l’AJR ?
MC : L’AJR s’adresse à des jeunes professionnels qui ont à la fois un grand besoin d’échanger sur leur pratique professionnelle tout en développant activement leur réseau : nos membres sont dans une période clé de leur carrière professionnelle et nous gardons cela systématiquement en tête lorsque nous réfléchissons aux actions à mener. Beaucoup de nos membres ont grandi avec l’association depuis 2015 et rien ne nous fait plus plaisir que de les voir exploser dans leur carrière tout en gardant un lien fort avec l’AJR. En cela, le pari lancé à l’époque par Hector Arroyo, Marie Gicquel, Aruna Soogrim et Nadia Haddad, membres fondateurs, a été largement remporté.
Mayday : Quelles sont vos ambitions pour les 18 prochains mois de votre mandat ?
MC : Afin de répondre aux attentes de nos membres, il m’est apparu indispensable de structurer le nouveau bureau par pôle avec des rôles bien définis et des actions précises à mener dans un calendrier resserré.
Je le rappelle, les principaux objectifs de l’AJR sont de rassembler les jeunes professionnels du restructuring en mutualisant leurs expériences et en leur permettant de dynamiser leur réseau professionnel. J’insiste vraiment sur l’importance du réseau : tous nos membres sont talentueux mais en tant que jeunes professionnels ils ont souvent « la tête dans le guidon » et n’ont pas toujours la possibilité ou l’opportunité de travailler activement leur réseau alors que c’est essentiel de le faire dès les premières années d’exercice professionnel.
Sur le développement du réseau justement, nous allons reprendre les soirées networking car elles constituent l’ADN de l’association et permettent à nos membres de développer leur réseau de façon informelle dans un cadre détendu et festif. Nous mettons également en place des déjeuners environ toutes les 6 semaines mais limités à 20 personnes afin que nos membres puissent plus facilement se connaître et échanger.
Sur la mutualisation et le partage, nous avons fixé un calendrier ambitieux de cycle de conférences avec notamment des conférences « Retex » car ce type d’évènement dynamique et sans langue de bois est très apprécié de nos membres qui ont besoin d’échanger et confronter leurs pratiques. A ce titre nous venons d’organiser une conférence sur le dossier Presstalis avec Hélène Bourbouloux, Cédric Dugardin, Laurent Jourdan et Edouard Dutheil, qui a été particulièrement enrichissante !
En créant un pôle « intervention » dans lequel nous projetons de participer à des consultations, à des colloques, mais également à la rédaction d’articles en impliquant directement nos membres, nous allons continuer sur la lancée initiée pendant la crise sanitaire c’est-à-dire mener de façon plus poussée des réflexions sur l’évolution du marché. Pour ce qui concerne certaines réflexions majeures, il nous semble incontournable de nous coordonner avec d’autres associations du restructuring avec qui nous avons déjà collaboré notamment sur la création du site internet SOS ENTREPRISES CORONAVIRUS afin de porter des projets d’une seule et même voix et avoir plus d’impact notamment auprès des pouvoirs publics.
Enfin, il nous semble évident de nous rendre disponibles pour les prochaines générations. Nous réfléchissons donc à des interventions auprès d’étudiants, sans faire doublon avec ce qui a déjà été créée et développé par ces autres associations.
Nous avons évidemment beaucoup d’autres projets sur lesquels nous travaillons activement. A suivre donc !
Mayday : Quels sont les prochains projets de l’AJR ?
MC : Dans la continuité des objectifs que nous nous sommes fixés, se tiendront une soirée le 10 mars prochain et à la fin du mois de mars un second déjeuner. Pour les conférences, nous sommes en train de monter une conférence en collaboration avec le Comité Interministériel de Restructuration des Entreprises (CIRI) qui se tiendra début avril.
Je tiens, à cette occasion, à remercier nos sponsors habituels Eight Advisory, Racine, Delubac et Equitis pour leur soutien dans ces projets et j’en profite pour annoncer l’arrivée de nouveaux sponsors : VP Strat avec Véronique Pernin, Texel avec Cédric Dugardin en tant que Manager de Transition, Baker et McKenzie Paris emmené par Hector Arroyo et enfin Mayday en tant que sponsor évènement ! Nous sommes ravis car nos sponsors ont un rôle très actif de mentoring, qui est un axe que nous souhaitons développer.
Propos recueillis par Lucile Guillerault