Le journal Ouest-France relate l’histoire insolite de ce patron qui a cédé son entreprise il y a douze ans pour partir à la retraite et qui revient aux commandes pour la sauver !
A 64 ans, Gildas Calvar est plus motivé que jamais pour redonner vie à l’entreprise de fabrication de crêpes et de biscuits bretons qu’il a lui-même créée en 1973. Implantée à Tréméven, près de Quimperlé (29), l’entreprise accueille jusqu’à 18 salariés et monte à 30 salariés durant la saison. Gildas Calvar la cède en 20016, et les premières difficultés apparaîtront dès 2009. La Trémévenoise sera placée en redressement judiciaire en 2011. En décembre 2017, elle fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire, condamnant les 9 salariés restant à être licenciés pour motif économique.
Un projet de SCOP est envisagé mais il semble difficilement viable. En mars 2018, Gildas Salvar décide de s’engager à relancer l’aventure. Il le fait pour les salariés, des hommes et des femmes qui habitent tous dans la région et qu’il n’imagine pas laisser sur le bord du chemin. Il le fait aussi pour défendre le savoir-faire de l’entreprise qu’il ne souhaite pas voir partir s’installer ailleurs.
Dans cette aventure, il obtient le soutien précieux de la région grâce à un plan de revitalisation, de la communauté de commune du pays de Quimperlé et du réseau associatif de financement des créateurs d’entreprise Initiative Cornouaille. Des voisins et d’anciens salariés mettent la main à la pâte pour nettoyer l’usine et remettre en marche l’outil de production.
Fonceur, il reprend contact avec tous ces anciens clients pour rétablir la confiance et loue deux camions pour livrer ses crêpes ! Son objectif : refaire fonctionner l’usine quatre jours pleins par semaine pour remettre l’entreprise sur la bonne voie avant d’espérer pouvoir la confier à un éventuel futur repreneur sérieux.
Par Bastien de Breuvand