Le Sénateur et serial entrepreneur, Olivier Cadic a créé sa première entreprise à l’âge de 20 ans ! Fort de cette expérience et enrichi des rencontres qu’il a pu faire dans le cadre de la rédaction de son rapport d’information sur le cycle de vie de l’entreprise (60 auditions) et des nombreuses contributions reçues, il a présenté le résultat de ce travail dans un document intitulé « Pour une France libre d’entreprendre » dans lequel il prône notamment de faciliter le rebond, la transmission ou la disparition de l’entreprise.
Une réflexion qui s’inscrit dans le cadre de la loi PACTE et qui souhaite faire des propositions pour aider les PME françaises à tous les stades de leur vie grâce à des mesures simples, efficaces et économiques. Le mot d’ordre est la « simplification », Olivier Cadic insiste « L’administration n’a pas à exporter sa complexité vers les entreprises ».
Il préconise d’abord de libérer la création d’entreprise en simplifiant par exemple les démarches de création grâce à un guichet unique dédié ou encore la création de deux statuts principaux, celui de l’entreprise individuelle et celui de la société (contre 87 statuts actuellement).
Pour soutenir la croissance des entreprises, Olivier Cadic propose notamment de geler les seuils sociaux pendant 5 ans ou encore de créer un tribunal des affaires économiques qui traiterait des difficultés de toutes les entreprises. Il préconise un soutien public plus efficace pour développer les entreprises en donnant par exemple priorité à la commande publique plutôt qu’aux aides publiques. Et sur le plan important du financement, il souhaite que la Fintech soit mise au service du financement des PME.
L’aventure entrepreneuriale a également une fin, que ce soit la transmission ou la fermeture de la société. S’il est indispensable de préparer la transmission et de la simplifier (notamment sur le plan fiscal), Olivier Cadic souhaite également que tout entrepreneur puisse fermer librement et sainement son entreprise, avant qu’elle se retrouve en difficulté. L’entrepreneur doit pouvoir décider d’arrêter une entreprise aussi facilement qu’il a décidé de la créer, c’est le principe du mécanisme de turbo-dissolution que propose le Sénateur.
Et pour que l’échec ne constitue plus une fin en soi mais bien une étape dans la vie d’un entrepreneur, il préconise l’instauration d’une aide au rebond de l’entreprise en difficulté en jouant notamment sur la progressivité dans le temps des pénalités de retard infligées par l’administration et en supprimant les mentions faites par la Banque de France de l’échec de l’entrepreneur.
Olivier Cadic a la volonté d’offrir aux entrepreneurs français le meilleur environnement possible, celui qu’il a lui-même connu à l’étranger dans le cadre de sa vie d’entrepreneur.
Pour en savoir plus : Rapport d’information de M. Olivier CADIC, fait au nom de la Délégation aux entreprises
Par Bastien de Breuvand